Situation à Idlib, Syrie : Le président Poutine réunit le Conseil de sécurité de Russie

L’aviation russe est en soutien permanent des forces syriennes! Si la Turquie joue avec le feu, elle sera frapper par les forces russes!

By kremlin

Vladimir Poutine a tenu une réunion avec les membres permanents du Conseil de sécurité

Ils ont également eu une discussion approfondie sur l’évolution de la situation à Idlib, en Syrie, et ont exprimé leur vive inquiétude face à l’escalade dramatique dans la province provoquée par les groupes terroristes, qui ont intensifié leurs activités offensives contre l’armée syrienne.

Il a été noté que des postes d’observation militaires turcs ont été établis à Idlib en accord avec la partie russe et sur son insistance. Ils avaient pour mission de surveiller les combattants, de prévenir toute activité terroriste et d’empêcher toute agression contre les installations militaires russes. Il a été noté que nos partenaires turcs n’ont pas accompli leur mission.

Les participants à la réunion ont souligné que la Russie a fait tout ce qui était en son pouvoir pendant l’offensive syrienne contre les terroristes pour assurer la sécurité du personnel militaire turc stationné dans les postes d’observation. Aucun des militaires turcs qui y étaient stationnés n’a été blessé ou exposé au danger. Les cas tragiques où des soldats turcs ont perdu la vie se sont produits pendant les opérations offensives des terroristes. Il a été souligné que le personnel militaire turc n’était pas censé se trouver en dehors de ses postes d’observation à Idlib.

Les membres permanents du Conseil de sécurité ont également discuté des travaux du groupe opérationnel interministériel russe, qui mène des discussions sur la zone de désescalade d’Idlib avec leurs collègues turcs. Les participants à la réunion ont exprimé l’espoir que les autorités turques prennent les mesures nécessaires pour protéger la sécurité des missions et des citoyens russes en Turquie.

Ont participé à la réunion le Premier ministre Mikhaïl Mishustin, la présidente du Conseil de la Fédération Valentina Matviyenko, le président de la Douma d’État Viatcheslav Volodine, le vice-président du Conseil de sécurité Dmitri Medvedev, le chef de cabinet du bureau exécutif présidentiel Anton Vaino, le secrétaire du Conseil de sécurité Nikolaï Patrouchev, Le ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, le ministre de l’Intérieur Vladimir Kolokoltsev, le ministre de la Défense Sergueï Shoigu, le directeur du Service fédéral de sécurité Alexandre Bortnikov, le directeur du Service de renseignement extérieur Sergueï Naryshkin et le représentant spécial du Président pour la protection de l’environnement, l’écologie et les transports Sergueï Ivanov.

en.kremlin.ru

Adaptation Yandexfr

La Turquie et la Russie au bord d’une confrontation militaire en Syrie

Après la mort de 33 de ses soldats à Idlib, le président turc Recep Tayyip Erdogan se retrouve dos au mur et se tourne vers les Occidentaux, entre menaces et appels à l’aide.

Une frappe aérienne a tué au moins trente-trois soldats turcs à Idlib, dans le nord-ouest de la Syrie, jeudi 27 février, soit les pertes les plus importantes subies par la Turquie en une seule journée depuis sa première intervention militaire en Syrie en 2016. Le ministère turc de la défense a affirmé que des frappes ordonnées en représailles par Ankara ont permis de « neutraliser » 309 soldats du régime.

Il s’agit d’une grave escalade dans les combats qui opposent la rébellion syrienne soutenue par la Turquie aux forces loyalistes de Bachar Al-Assad appuyées par l’aviation russe. La frappe aérienne, un tir « de précision » selon des experts militaires turcs, a touché dans la journée de jeudi un immeuble de deux étages à Balyoun, une localité de la province d’Idlib, où des soldats turcs avaient trouvé refuge après un bombardement sur leur convoi, dépêché en renfort dans la zone pour aider les groupes rebelles.

Après un revers aussi sévère, le président turc Recep Tayyip Erdogan se retrouve dos au mur et se tourne vers ses alliés occidentaux, entre menaces et appels à l’aide. La Turquie a ainsi annoncé avoir actionné son ultime moyen de pression sur les Européens : déclencher un afflux massif de réfugiés syriens vers l’Europe. Ces menaces proférées dès jeudi soir, à la suite d’un conseil de sécurité extraordinaire présidé par M. Erdogan, ont été réitérées vendredi.

Dans le même temps, les médias turcs, largement contrôlés par le pouvoir, diffusaient des images non vérifiées montrant des groupes de Syriens, des Irakiens et des Pakistanais avançant en courant vers ce qui était présenté comme la frontière grecque.

« Nous ne retiendrons plus ceux qui veulent se rendre en Europe », a déclaré vendredi matin un officiel turc cité par l’Agence France-presse sous couvert d’anonymat. La police, les gardes-côtes et les gardes-frontières auraient reçu l’ordre de ne pas empêcher les réfugiés d’atteindre l’Europe par voie terrestre ou maritime. Ouvrir les portes de l’Europe aux migrants est une menace récurrente d’Ankara, qui touche un point sensible. L’Europe vit dans la crainte d’une nouvelle crise migratoire, après celle de 2015 qui avait vu un million de Syriens affluer sur le continent.

Dans le même temps, Ankara a appelé la communauté internationale à mettre en place une zone d’exclusion aérienne dans la région d’Idlib et a obtenu une réunion d’urgence de l’OTAN. Le porte-parole de la présidence, Ibrahim Kalin, s’était également entretenu jeudi soir avec Robert O’Brien, le conseiller à la sécurité nationale des Etats-Unis. M. Erdogan, qui avait demandé aux Etats-Unis de déployer des missiles Patriot à la frontière avec la Syrie, a reconnu mercredi que sa demande avait peu de chances d’aboutir. lemonde.fr

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