Jérôme Rodrigues dénonce les violences policières
By Romina McGuinness
Un nombre record de policiers ont été blessés ou tués sur leur lieu de travail au cours d’une année qui a vu des troubles civils massifs dans les rues de la France d’Emmanuel Macron. Les autorités françaises ont été confrontées chaque semaine à des manifestations de colère et souvent violentes avec les gilets jaunes. Hier soir, il a été révélé que 10 790 policiers et gendarmes ont été blessés et 25 ont été tués dans l’exercice de leurs fonctions.
L’Observatoire national de la criminalité et des réponses de la justice pénale [ONDRP] a communiqué les chiffres et un porte-parole a déclaré : « C’est la plus forte augmentation annuelle depuis 2009. » D’autres chiffres révèlent que 52 policiers français se sont également suicidés en 2019. Le rapport s’inscrit dans un contexte de tensions latentes dans les rangs de la police, qui ont été mis à rude épreuve lors des rassemblements des » gilets jaunes » contre le gouvernement du président Emmanuel Macron, dont beaucoup ont été marqués par de violents affrontements entre manifestants et policiers. Les émeutiers ont souvent pris pour cible des officiers, mais la police elle-même a été accusée d’utiliser des tactiques brutales, y compris des balles en caoutchouc et des grenades assourdissantes.
Des dizaines de manifestants ont également été grièvement blessés.
La police française a averti à plusieurs reprises qu’elle était sous-équipée pour faire face à l’augmentation de la criminalité et s’est plainte des peines légères infligées aux délinquants.
Le mois dernier, des milliers d’officiers ont organisé à Paris une « marche de colère » contre les mauvaises conditions de travail et le moral qui, selon eux, ont conduit à des dizaines de suicides depuis le début de l’année.
Quelque 52 policiers se sont suicidés depuis janvier.
Ils ont également déploré ce qu’ils ont décrit comme un sentiment croissant d’anti-police à la suite du mouvement de protestation des gilets jaunes.
« Il y a un profond sentiment de désespoir », a déclaré le secrétaire général du syndicat de police SCPN-Unsa, David Le Bars, aux journalistes en marge de la marche d’octobre. « Tous les syndicats savent que la police est malade d’inquiétude. »
Une autre pomme de discorde majeure au sein de la police est le projet du gouvernement de réformer le système des retraites en France, ce qui pourrait faire perdre aux policiers des avantages qui leur permettraient de gagner un an de points de pension pour chaque tranche de cinq années travaillées
Frédéric Lagache, membre du syndicat SCPN-Unsa, a déclaré : « Il est inacceptable que nous devions travailler jusqu’à 65 ans et courir après les voleurs jusqu’à 65 ans. Tout ce que nous voulons, c’est le respect, la considération, et qu’au-delà des mots, nous voyons des actions concrètes, »
Le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner, pour sa part, a déclaré dans une récente interview à la télévision de France 2 que le nouveau système de retraite « tiendra compte de la dangerosité de leur profession ».
M. Castaner a également souligné que le budget de la police a été augmenté d' »un milliard d’euros » au cours du mandat de cinq ans de M. Macron.
Le gouvernement centriste s’est également engagé à recruter 10 000 policiers supplémentaires.
Plusieurs professions, y compris les travailleurs des transports publics, les médecins, les avocats et les pilotes de ligne, ont déjà exprimé leur mécontentement à l’égard de la réforme des retraites prévue par M. Macron, faisant valoir que le nouveau système obligera les gens à travailler plus longtemps et à réduire les prestations de retraite.
By Romina McGuinness
Adaptation Yandexfr
🔴Départ de l’Acte 52 des Gilets Jaunes de ce samedi 9 novembre à Paris. Le #weekend prochain, le mouvement fêtera ses 1 an d’existence (17 novembre 2018 => 17 novembre 2019).#GiletsJaunes #Acte52 #Paris #ActeLII #YellowVests #France pic.twitter.com/hhk5ZL7Hw8
— Charles Baudry (@CharlesBaudry) November 9, 2019
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